On imagine que, comme nous, vous avez vu partout sur la toile ces derniers jours le slogan « Who made my Clothes ». On a eu envie d’en savoir plus sur ce mouvement et on propose de partager nos découvertes avec vous.
La Fashion Revolution Week
Who made my Clothes c’est un des slogans utilisés lors de La Fashion Revolution Week qui a lieu cette année du 23 avril au 29 avril. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on l’a beaucoup vu circuler ces derniers jours !
La Fashion Révolution Week c’est toute une semaine marquée par des défilés, des activités et des conférences sur les thèmes tels que la mode responsable, le DIY ou l’éco-coaching. L’idée est de créer un format attractif pour renseigner les consommateurs sur l’industrie de l’habillement mais aussi pour encourager les marques à s’investir dans le collectif Fashion Révolution.
Les origines
Le mouvement Fashion Revolution est née en Angleterre sous l’impulsion de Carry Somers. Carry Somers est la créatrice de la marque de chapeau équitable Pachacuti, qui, en 2013, a décidé de fonder l’organisation Fashion Revolution afin de répondre à la catastrophe du Rana Plaza.
Douloureuse piqûre de rappel : Rana Plaza est le nom de l’immeuble qui, le 24 avril 2013 dans la ville de Dacca au Bangladesh, s’effondre. Les nombreux ateliers de confection qu’il abrite sont ensevelis faisant plus de 1000 victimes et 2500 blessés.
Cet événement tragique dévoile alors au monde les conditions de travail lamentables des ouvriers de l’industrie textile y compris ceux travaillant pour des grandes marques internationales.
Pire encore, alors que la veille de l’incident, les commerces et la banque qui occupaient également le bâtiment évacuent suite à la découverte de fissures, l’industrie textile force les salariés des ateliers de confection à rester travailler sous la menace de licenciements.
Ainsi depuis 2014, chaque 24 avril, le Fashion Revolution Day s’attache à réveiller les consciences des consommateurs et des fabricants pour développer un autre façon de consommer la mode.
Le mouvement a pris de l’ampleur et c’est cette année une semaine complète y est consacrée avec la Fashion Révolution Week.
Who made my clothes
Le collectif Fashion Revolution est très actif sur les réseaux sociaux et permet à chacun de s’engager simplement. En 2015 le #WhoMadeMyClothes nous invitait à poster des selfies avec nos vêtements, étiquette à l’envers en interrogeant les grandes marques sur leur provenance souvent opaque. Cette initiative va être relayée dans plus de 90 pays.
En 2017, le collectif évolue et ce sont les marques et les producteurs qui sont interpellés. Le #ImadeYourClothes leur permet d’apporter plus de transparence sur leur mode de fabrication en présentant qui se cache derrière les vêtements qu’ils produisent.
Vers une mode éco-responsable
On a actuellement et depuis plusieurs années, le modèle de la fast-fashion qui est très présent et qui permet de changer régulièrement ses tenues à prix bas au point d’arriver à des vêtements quasi jetables. Mais un vêtement ne doit-il pas être aussi jugé pour sa qualité et ses origines ?
Lorsque que l’on prend en considération à la fois l’esthétique du vêtement, les matières utilisées et les conditions sociales et écologiques de sa fabrication, on peut alors parler de mode éco-responsable.
Depuis quelques temps, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à cette mode éco-responsable. Il y a tout d’abord, une vraie volonté de connaître l’origine des produits, et c’est cette conscience qui incite des marques à s’intéresser à cette nouvelle tendance. On pense par exemple à H&M, prince de la fast-fashion qui a pourtant développé H&M Conscious.
Cette évolution des consciences se matérialise aussi par le développement des activités manuelles comme la couture, le tricot etc. notre fameux fil style! Certes il y a l’envie de faire des choses soi-même, de se divertir, mais aussi l’envie de savoir que ce qu’on porte a été créé dans de bonnes conditions humaines et écologiques, avec un choix des matières.
En réponse à cette tendance de mode éco-responsable portée par la Fashion Révolution Week, on vu fleurir les #Imademyclothes sur la toile, un peu au niveau des marques de prêt à porter, et beaucoup du côté des indépendants et makeurs, preuve que cette prise de conscience des consommateurs atteint désormais les fabricants.
Une chose est sûre si les marques de vêtement comme de DIY décident ou continuent à allier esthétique et responsabilité, la mode éco-responsable a de beaux jours devant elle, pour notre plus grand plaisir !